Une dizaine de jours après la course, et de retour dans la grisaille parisienne, il est temps de dresser le bilan de cette édition!

 

Déjà les résultats du côté des Trycoachés  (pour la plupart, en dehors des résultats bruts ci dessous, vous avez leur CR et ressentis sur leur pages Facebook respectives 😁 )

 

Name Div Rank Gender Rank Overall Rank Swim Bike Run Finish
Kurc Boucau, Quentin 13 75 81 00:56:41 04:24:09 03:26:23 08:53:17
Boulain, Julien 25 120 131 01:03:17 04:33:30 03:20:13 09:04:03
Benjamin, Proux 18 150 163 01:02:13 04:39:24 03:20:42 09:08:49
Edus, Arnaud 59 265 287 00:57:30 04:37:56 03:40:15 09:21:42
Martin, Franck 54 375 404 00:50:17 04:47:08 03:48:40 09:32:54
Guillaume, Benoit 142 711 779 01:01:24 04:39:51 04:15:38 10:04:54
Philippe, Bonnet Badille 54 848 945 01:03:47 05:16:00 03:52:39 10:21:13
Tryoen, Nadege 38 211 1292 01:10:56 05:31:16 04:02:54 10:52:27

 

D'une manière générale, comme très souvent ici, pas mal de "surprises" sur la course PRO, avec de belles défaillances, toujours aussi difficile avant la course de pronostiquer le podium! Même s'il y a quelques gars, avec Lange en premier lieu ces 3 dernières années, qui maitrise la course à la perfection...

Côté GA, la course cette année a été marquée par des conditions particulièrement favorables en vélo, tous les records sont tombés...

La contre-partie a été que la partie vélo habituellement durcie par les conditions de vent a été rendue bien plus facile : quasi pas de vent à l'aller, et vent légèrement favorable au retour... Mais surtout pas de fort vent de travers qui "cassent" les groupes classiquement.

Conséquence :

après T2, la densité était très impressionnante, notre José national pose en tête en GA, avec un vélo en 4h24, à partir de 5min derrière lui, c'était déjà des meutes qui étaient à ses trousses...

 

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Comme tous les ans, la course a été gangrénée par le drafting, mais sûrement encore plus que d'habitude..

De mon point de vue, le premier responsable c'est l'organisation.

Si on prend José qui sort en 56min et Philippe qui sort en 1h03, on a quasi 400 athlètes entre les deux, ça fait presque un athlète par seconde, une seconde à 38kmh c'est 10,50m entre roue avant et roue avant de chaque vélo.

C'est déjà raté d'entrée de jeu pour respecter le règlement...

Pourquoi ne pas faire des départs par Groupe d'âge? comme cela se passe par exemple sur certains HIM aux US, ou encore sur les mondes 70.3 ? En GA, de mon point de vue, la course se joue surtout au sein de son GA (on cherche le meilleur classement dans sa caté à l'arrivée!), et la Queen K avec sa largeur permettrait de doubler sans problème des GA d'autres catégories parties devant qui seraient moins rapides.

Avec une vague toutes les 5min par exemple, le flux serait déjà largement dilué.

L'autre responsabilité de l'organisation, c'est l'arbitrage. Je ne sais pas si cette année les arbitres se sont sentis dépassés par les événements ou qu'ils ont été briefés moins fermement sur leur job le jour de la course, mais il y a eu très peu de cartons. Il y a quelques années (2015 il me semble), Ironman était fier de communiquer sur le fait qu'il y avait eu quasiment 400 cartons sur l'édition, les penalty box étaient pleines à hawai ...  Sûrement un coup de com' à l'époque face à Challenge qui annonçait 20m en réglementation drafting sur certaines de ses courses notamment leurs championnats...

Toujours est-il que cette année, il y en a eu très peu. Je me rappelle d'un échange avec le père de José le jour de la course en live, je lui disais au moment ou il prenait la tête vers le 70ème km en vélo, qu'en plus ça allait écrémer à mort avec tous les cartons qui ont du pleuvoir derrière lui, et qu'il poserait avec de l'avance et peu de densité dans les 15min derrière lui à T2... Ben ça n'a pas été le cas !

 

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Vient ensuite la responsabilité des athlètes, qui déjà pour certains (la plupart?) ne connaissent pas la totalité de la règlementation sur le drafting (depuis les dernières saisons, la règlementation est aussi complète que celle pour les PRO), mais aussi dont certains trichent délibérément. Les conditions cette année ont rendu le respect de la réglementation quasi impossible, mais faire des efforts pour se mettre le plus souvent possible en conformité me parait normal ...

 

Des conditions qui posent clairement un problème d'équité sur le résultat à l'arrivée, mais le principal comme je le dis a mes athlètes dans ces conditions n'est pas le résultat final (la culture du résultat à tout prix amène a de nombreuses dérives, pas que dans le sport...) mais la satisfaction personnelle à l'arrivée, et être capable de se regarder dans le miroir doit dans les yeux et de garder sa fierté. (A mon sens, impossible d'être fier et bien dans ses pompes au fond de soit même en trichant...)

 

Capture 2

 

Bien entendu, le bilan global n'est pas sombre, ça reste Kona, un aboutissement pour énormément de triathlètes, une organisation du tonnerre, on peu dire ce que l'on veut sur Ironman, ils sont quand même très fort pour "vendre du rêve" !

Ils savent également rassembler les meilleurs PRO chaque année, ce qui rend le spectacle passionnant...

Autre point positif constaté sur place, les efforts faits sur les contrôles anti dopage (sanguins et urinaires) chez les PRO mais également chez les GA !  (dommage encore une fois qu'il n'aient pas mis autant d'énergie pour arbitrer le vélo :) )

 

Et en dehors de la course, le cadre est juste dément, une destination de rêve...

Sur place en 2010 en tant qu'athlète, en 2018 en tant que coach avec 8 GA, la prochaine fois que j'y retourne j'espère y avoir du PRO qualifié(s) en plus !! :)

 

Capture